5.2 - L'entretien

Un sentier d'interprétation, malgré les contraintes de gestion, est un bon équipement, car il concentre les efforts d'entretien sur une petite surface: l'entretien sera toujours plus facile sur un circuit d'interprétation que, par exemple, sur la totalité d'une forêt ouverte aux publics.

 

La propreté du sentier d'interprétation ainsi que celle de ses accès est primordiale. La présence de poubelles visibles et régulièrement évacuées incitera à la propreté.

Le Conservatoire de l'Espace Littoral recommande de prévoir en moyenne un litre d'ordures par jour et par personne utilisatrice. De même, les panneaux devront être surveillés régulièrement. Tout équipement a une durée de vie déterminée à l'avance. Il vaut mieux le démonter que le laisser à l'abandon.

La fréquentation d'un circuit d'interprétation entraîne des contraintes d'entretien :

  • l'enlèvement des ordures dont la fréquence est à déterminer selon l'affluence des visiteurs, la présence ou non d'aires de pique-nique, la période de l'année...
  • la maintenance des équipements: poubelles, bancs, panneaux d'interprétation
  • l'entretien du chemin pour qu'il reste bien visible
  • l'entretien des «barrages» naturels - haies - et artificiels - marches, pontons - afin que les promeneurs ne créent pas de raccourci.

Les rigueurs de l'hiver - fort enneigement, importante période de gel... - peuvent contraindre à démonter à cette saison les panneaux. Cette éventualité doit être prise en compte dès la conception, lors du choix du type de matériaux.

 

FAIRE FACE AUX PROBLEMES DE VANDALISME

La Direction des Parcs Nationaux Canadiens a publié en 1981 et 1982, deux études consacrées au vandalisme. Ces deux documents fournissent des conclusions et des recommandations à ce sujet.

Lorsque les équipements d'accueil implantés dans le milieu naturel sont détruits ou endommagés, le gestionnaire a besoin d'un outil de surveillance fiable qui éliminera toute approche subjective. L'étude propose de regrouper les paramètres relatifs au vandalisme dans une base de données : dates, lieux, périodes, équipements, fréquence, catégorie de public - vérifiée ou supposée -. Le traitement de ces éléments donne une image objective des problèmes de vandalisme dans le milieu naturel. Il permet de mieux comprendre les raisons de ces actes de destruction et de trouver les moyens de les prévenir. Avec ce système, les Parcs canadiens se sont aperçus que certaines destructions étaient le fait même d'agents de terrain au sein du Parc.

La base de données sert également d'instruction, de planification et de budgétisation. On peut prévoir la durée de vie d'un panneau et son amortissement. Pour l'auteur, la lutte contre le vandalisme en est au stade des expérimentations. Elle demande à être évaluée pour élaborer une véritable stratégie. La plus grande efficacité dans la limitation des risques de vandalisme s'obtient par une réflexion à ce sujet lors de la conception de l'équipement. Les Canadiens ont constaté que certaines couleurs ou formes encouragent ou diminuent les agressions. Un panneau abîmé, une poubelle non vidée, un lieu d'accueil non entretenu, une affiche déchirée favoriseront des actes de vandalisme. L'étude a relevé, par exemple, que les objets semblables à ceux utilisés chez les particuliers, seront systématiquement « empruntés ».

Toute la démarche à mener pour supprimer la destruction ou le vol des équipements est orientée vers la « suppression des occasions ».